|
|
|
|
|
|
|
C'est l'histoire d'un type qui raconte à la fille de son meilleur ami, mort depuis
longtemps, ce que fut leur jeunesse à l'époque presque fabuleuse - la fin des années
60 - où l'on croyait dur comme fer à la Révolution. Internet
n'existait pas, ni le TGV ni les portables ni le câble ni les walkman ni les répondeurs.
Les pavillons de Baltard ouvraient encore leurs parapluies au-dessus du ventre de
Paris, la télé était en noir et blanc, le président Pompidou allait succéder à de
Gaulle. Au Vietnam la "guerre du peuple" défaisait la puissance américaine, les
impérialistes étaient des tigres en papier, la Chine était rouge pour l'éternité, le
Che plus grand mort que vivant. L'lnternationale serait le genre humain. C'était dans
la nuit des temps... Voici donc la vie très horrificque de
Martin et de son ami Treize, et du reste de la bande, Fichaoui-dit-Julot, Reureu
l'Hirsute, Momo-Mange-serrures, Judith et Chloé, Roger le Belge, tous les autres, les
saints et les balances, les castagneurs et les pleutres, les rebelles et les fayots,
avec leurs faits et prouesses épouvantables... Il y a dans cette histoire du grotesque
mais aussi de la poésie brute, la bêtise y côtoie beaucoup de romantisme, on peut
appeler ça comme ça. La scène, le récit, se passe la nuit,
dans une voiture qui tourne inlassablement sur les périphs, comme une navette spatiale
satellisée autour de Paris. Moteur! O.R. |
|
|
|
(Quatrième de couverture) |
|